Violence,
crime, sexe et drogue voici les mots qui reviennent le plus souvent lorsque
l’on évoque le mot « favela ». C’est pourtant un tout autre visage que
dévoile Paraisópolis, la deuxième plus grande favela de São Paulo. Cette favela
est si immense qu’elle est divisée en 5 zones : Centro, Brejo, Grotão,
Grotinho et Antonico. La population de
Paraisopolis est issue essentiellement du
Nord-est du Brésil, mais également de
ressortissants d’autres pays voisins comme la Bolivie, le Chili et le Pérou.
A
Paraisopolis, les 100 000 habitants sont pour la plupart des jeunes.
Chaque foyer est composé en moyenne de 4 personnes. Pour limiter la délinquance et
éloigner les enfants de la drogue, de nombreux moyens sont mis en place. Il y
a par exemple deux centres de prévention et d’accueil pour dépendants aux substances illicite : les CAPS .
Pour ce qui est de l’éducation, c’est l’Hôpital
Albert Einstein, le plus grand de São Paulo, qui prend en charge l’école de la
favela. Même s’il est vrai que certains choisissent la facilité et tombent dans le
trafic, la grande majorité tente de s’en sortir et se bat pour un avenir
meilleur.
L’Etat aussi
agit pour faciliter à tous l’accès à une alimentation variée. Ici, le repas, "Le Bom Prato", est
à un real seulement. Chacun a donc la possibilité de se nourrir de manière équilibrée
et régulière à la cantine du coin. L’établissement nourrit chaque jour
pratiquement la totalité de la population. De plus, l’organisation permet une distribution
relativement rapide.
Certains
« moradores »(habitants) de la
favela font office de modèle de réussite. C’est le cas de l’artiste
Ronaldo. Il fait des sculptures
impressionnantes à l’aide de matériaux de récupération. Animaux, véhicules,
personnages … Un véritable génie.
Les
habitants de Paraisopolis cherchent tous à effacer cette image que l’on donne
aux favelas. Ce mot tend d’ailleurs à disparaitre, on ne parle plus de favelas
mais de « Communidades ou de Complexos ». Malgré la dureté de la vie, les montées, les
descentes exténuantes dans les rues de la favela, la population menée par sa
jeunesse, se dirige vers un futur plus rose.
Plus de photos :
Ecrit par Djeneba, Grace, Anthony et Clara
Photos : Charity
Un article énergique, limpide, et des photos qui nous donnent un accès à la bonne humeur malgré le contexte de vie des habitants de ces "complexos".
RépondreSupprimerBravo à tous et à toutes
Ce que j'aime dans votre article, c'est que l'on sent bien que malgré les efforts faits pour éviter que les enfants de cette favela tombent dans le trafic ou la consommation de drogue, rien n'est gagné d'avance. Vous n'essayez pas de nous démontrer que tout est rose. Bravo pour les photos également.
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