Station de connaissance

Une bibliothèque. Deux cultures se rencontrent : les enfants des favelas et les enfants de banlieue. Les brésiliens sont surpris et curieux de voir un groupe de français débarquer dans la favela de Paraisopolis. Les questions fusent. Les rires aussi.
Le centre éducatif de la favela, financé par l’hôpital Einstein qui se trouve à Morumbi, le quartier riche qui jouxte Paraisopolis, offre un programme d’aide aux enfants dont les parents travaillent, se retrouvant alors seuls à la maison. Ce programme évite aux enfants de traîner dans la rue. De nombreuses activités leur sont proposées telles que le sport, le théâtre, la musique, la capoeira, les arts plastiques ou encore l’informatique. Ils bénéficient également de soutien scolaire. Cette « station de connaissance », gratuite, a pour but de mettre les enfants dans le droit chemin en les ouvrant à la culture. Ce centre éducatif accueille tout le monde à condition d’être inscrit.
 En 1997, un groupe de bénévoles commence un projet d’accompagnement scolaire. Puis en 2004 débute le programme d’éducation, mais « les jeunes ne venaient qu’une fois par semaine ». En 2009, les jeunes viennent tous les jours. Aujourd'hui, il y a 2946 inscrits et 3242 présences irrégulières.
Adimir, professeur à la UPS (Université de São Paulo) et bénévole dans cette association, affirme que le plus important est « la question de l’appropriation culturelle ». « Il faut adapter la population à ces espaces pour leur inculquer les valeurs culturelles dominantes ». Pendant 6 mois, un projet d’échange entre les jeunes et les personnes âgées a été développé : « station mémoire ». Ils échangent leur point de vue sur des films, des musiques ou des livres. Ceci établit une relation entre différentes générations.
Au début, le centre éducatif intéressait peu de monde. Aujourd’hui, le centre « ne peut plus répondre à toutes les demandes ». L’espace ne pouvant s’agrandir, ils utilisent désormais les nouvelles technologies pour communiquer avec d’autres groupes. Ce centre a été très bien reçu par la communauté de Paraisopolis car il offre un centre de santé, un centre éducatif et un centre culturel. « Le programme n’est pas fait pour résoudre les problèmes de drogues.».  Ce programme évite aux jeunes de trainer dans la rue, mais seulement jusqu’à 16 ans. Après cela, « il n’y a pas de contrôle sur le destin des jeunes ».
 
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Ecrit par Adèle, Elizabeth, Lucille et Bintou
Photos : Dania
 

11 commentaires:

  1. quelle rencontre!
    Avec le titre je voyais une station orbitale comme celles qu'on envoie dans l'espace pour des recherches scientifiques. En quelque sorte, c'est expérimental aussi... on a envie d'en apprendre davantage sur ce centre^^ signe de la réussite de l'article!
    mais bon, qu'il faut penser à rentrer maintenant!

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  2. Un bravo général pour tout ce travail tout au long de ce voyage à tous, élèves et professeurs. J'ai accompagné votre blog, jour après jour, chaque fois plus intéressée. Les textes et les photos ont toujours été d'un grand niveau. Et j'imagine combien il vous a fallu d'efforts pour vous mettre à écrire et télécharger les photos après de longues journées de rencontres et de visites. Je suis ravie de voir comment de belles entreprises comme celle-là peuvent être menées à bien. D.P.

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  3. Bravo pour vos reportages et vos photos ! On vous envie d'avoir fait ce beau voyage et on vous félicite pour ce que vous en avez tiré.
    Bravo aussi aux organisateurs dont on mesure l'énorme travail de préparation ! Ch.M.

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  4. Bonjour à tous, enseignants et élèves, et merci pour ces notes de blog aussi variées que le Brésil ! Toutes nous ont permis de donner une histoire et des visages au "miracle" brésilien, dont on découvre à la fois l'ampleur et les failles. A bientôt pour d'autres récits de vive voix. Mme Marzin

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  5. Quel plaisir de vous suivre par ce blog, quelle belle aventure aussi pour vos lecteurs, bravo aux élèves et aux profs (inclusive especialmente os lusofonos!!!), belle ouverture pour tous, en particulier avec cette station de connaissance, à retenir!!! A-Marie

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  6. Bravissimo aux élèves et aux professeurs pour ces reportages que j'ai suivis régulièrement! Bravissimo pour l'énorme investissement des professeurs dans la préparation du projet! Brigitte

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  7. Bravo aux élèves et aux enseignants pour ce beau séjour à l'autre bout du monde. Les textes sont magnifiquement bien écrit, et les photos très bien choisie. Le conclusion après avoir lu tout le blog et tous les commentaires (car de retour de l'étranger...), c'est que dans un pays comme le Brésil, mais comme dans tout autre pays, la basse d'une société qui veut s'émanciper, c'est l'éducation et l'école. Elle doit permettre les apprentissages fondamentaux mais aussi ces capacités à réfléchir, à critiquer, et à parfois à lutter pour sa terre ou pour des idées. Enfin, pour que la tolérance et le respect des autres deviennent un jour une réalité, seules les rencontres et la confrontation des expériences des uns et des autre sont la solution. Ce séjour montre combien vos rencontres sont enrichissantes sur le fond. Et les individus rencontrés vous ont surement beaucoup apporté, mais aussi réciproquement.
    Le travail et la tâche du gouvernement Brésilien restent immenses devant les difficultés qui demeurent, mais l'espoir se reflète bien dans ce blog.
    Je m'arrête là. Merci à vous tous, en espérant avoir un retour d'expérience dans le lycée partagé avec le plus grand nombre.

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  8. merci d''avoir partagé votre expérience avec autant d'enthousiasme à "savante banlieue".
    j'ai été ravie de passer ce moment avec vous.
    l'inf.sco de Vilepinte

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